MEET: DAMIEN CAVAILLES & RAPHAEL LUTA, 2 INSPIRING DEVs

18:36 Amélie 0 Comments

Bonjour à tous!

Nous nous retrouvons après un peu d'absence mais celle-ci valait le coup puisque j'ai eu l'honneur d'interviewer deux Développeurs, Damien Cavaillès (@TheDamfr) et Raphaël Luta (@raphaelluta). Autant vous dire que j'étais assez excitée (je crois que j'ai secrètement toujours voulu être une Dév dans une autre vie) à l'idée de pouvoir discuter et échanger avec eux étant donné mon admiration pour leur profession, qu'ils exercent avec une grande passion mais aussi pour leur capacité et volonté à vouloir partager avec leurs égaux ou des novices comme moi :)
Je remercie Shirley (son interview ici) de m'avoir mise en relation avec eux et vous je vous laisse maintenant à cette lecture qui j'en suis sûre vous fera découvrir leur univers et changera votre vision des choses.

Hello everyone!

We meet again after a bit of silence but it was worth it as I had the honour to interview two Developers, Damien Cavaillès (@TheDamfr) and Raphaël Luta (@raphaelluta). I have to confess that I was pretty excited (I think I secretly wanted to be a Dev in an other life) with the idea of discussing and exchanging with them as I admire a lot their profession, which they practise with a great passion but also for their capacity and will to share with their peers or beginners like me :)
I also thank Shirley (her interview here) to have put me in touch with them and I now leave you with your reading which I am sure will make you discover their environment and will change your vision.



1. Damien, Raphaël, pouvez-vous vous présenter et nous dire qui vous êtes… 

Damien: Je suis développeur et entrepreneur ! J'ai commencé à coder au collège. D'abord des sites web en PHP, puis du C++ et du Java. Ensuite j'ai fait un diplôme d'ingénieur avec un MSc CS au Québec, "c'était le fun !". Je me suis découvert une fibre entrepreneuriale étant étudiant. Aujourd'hui Fondateur de JeChercheUnDev.fr, je construis une entreprise qui a pour mission d'aider les développeurs à trouver leur job de rêve !

Raphaël: Ingénieur de formation, je suis un consultant indépendant depuis presque 15 ans, après diverses expériences en grand groupe et start-up.
J'écris du code quasiment tous les jours, pas forcément dans le but de livrer un logiciel fini mais plutôt comme un outil pour réaliser mes objectifs : automatiser des processus, analyser des données ou encore valider des concepts de produit via un prototype.
Je suis également membre de la fondation open source Apache et intervenant dans le Master de Commerce Électronique de l'UPEC où je donne un cours sur la sécurité du web à des élèves de formation plutôt marketing.

2. Vous êtes développeurs, qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir le devenir? 

Damien: Le développement c'est un peu comme la cuisine ! On sait tous déjà en faire un peu, et ensuite, on y investit du temps, de la passion pour continuer à créer et à apprendre. Au final, j'ai pas l'impression d'avoir choisi de devenir développeur. C'est plus quelque chose qui s'est installé au fil de l'eau !

Raphaël: Enfant, j'ai vu apparaître les premiers ordinateurs personnels (Apple 2, ZX 81, Commodore 64 et autres Amstrad...) et j'ai immédiatement été captivé par leurs capacités. J'ai donc appris à programmer en Basic vers 10 ans car c'était le seul moyen de leur faire faire quelque chose d'intéressant ! La suite s'est faite naturellement, j'ai choisi mon école d'ingénieur pour faire de l'intelligence artificielle et quand j'y ai découvert le réseau et le web en 1994, j'ai compris que je ferai ma carrière dans ce domaine.

3. Qu’aimez-vous le plus et le moins dans votre métier? 

Damien: Le plus passionnant, c'est clairement le temps passé avec les utilisateurs. C'est pour ça que j'aime développer des applications mobiles. Il y a beaucoup de terrain etc…
La partie la plus pénible pour moi correspond plus au fonctionnel, la gestion des spécifications etc… Quand les tickets s'ouvrent toute la journée !

Raphaël: Il y deux choses que je trouve très plaisantes. D'un côté la satisfaction très solitaire de réussir à régler un problème compliqué avec un code simple, élégant et performant; l'autre le plaisir de collaborer avec des utilisateurs et des designers pour faire émerger une solution technologique à un besoin réel. Je rejoins Damien sur les parties plus pénibles qui sont clairement les activités fonctionnelles et de gestion de projet.

4. On découvre de plus en plus de meetups, d’ateliers et de stages d’initiation pour les enfants… Que pensez-vous de ce nouvel élan d’intérêt pour le code? 

Damien: Quand on est jeune, on apprend plus facilement. Les déclics, la façon de penser, les raisonnements sont plus facile à apprendre quand on est jeune!

Raphaël: Complètement d'accord avec Damien. Cela est probablement très bénéfique pour un enfant mais il faut que cela reste une activité volontaire et pas une contrainte.

4a. Pensez-vous que cela soit une vraie ou fausse bonne idée?  

Damien: C'est une vraie bonne idée !

Raphaël: C'est une excellente chose de permettre à toutes personnes intéressées, quelque soit leur âge, d'apprendre à développer. Dans le milieu des développeurs, il y a une forte culture de partage et d'apprentissage continu, d'abord entre nous via les meetups techniques et les projets open source mais de plus en plus vers une communauté plus large.
Je pense que c'est également une des raisons pour lesquelles on voit se multiplier les initiatives d'apprentissage du code, nous avons envie de partager notre passion. D'ailleurs dans le meetup d'apprentissage auquel j'ai participé, il y avait plus de développeurs "tuteurs" que "d'élèves" désirant apprendre !

4b. Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent découvrir et pratiquer? 

Damien: Souvent je conseille de commencer avec quelques cours sur OpenClassroom. Les formations comme Le Wagon, Simplon ou WebForce3 permettent de bien approfondir les choses. Pour aller plus loin, on peut prendre des modules de cours au CNAM, voire même y suivre une formation donnant un diplôme d'ingénieur !

Raphaël: Personnellement, je recommande de se fixer d'abord un but : pourquoi j'ai envie de coder ? Une fois un objectif défini, il est plus facile de choisir comment commencer. Par exemple, pour quelqu'un qui voudrait se développer ses propres jeux vidéo, des ateliers Scratch ou modding Minecraft conviennent parfaitement pour découvrir et réussir à faire quelque chose rapidement; si la finalité est plutôt de se faire son propre site web ou mobile, des MOOCs comme OpenClassroom, CodeAcademy etc... sont bien adaptés.

5. Qu’aimeriez-vous que l’on arrête de vous dire? (les fameux stéréotypes… ;) 

Damien: On considère souvent les développeurs comme productif, des cols bleus. C'est très réducteurs. Nous créons des expériences numériques, nous résolvons des problèmes complexes, nous sommes créatifs. J'aime voir des développeurs qui font du produit, du marketing, de la communication ou autre. A brider les développeurs, on les empêche de s'épanouir, c'est un cercle vicieux. Pour le briser, j'encourage les développeurs à sortir de leurs zone de confort et à exceller là où on ne les attend pas !

Raphaël: Il y a tellement de stéréotypes à dénoncer que c'est dur de faire un choix ! Celui qu'évoque Damien est un vrai problème. Personnellement, j'ai également entendu pendant longtemps que je devrais envisager "d'évoluer" vers des métiers comme la gestion de projet ou l'encadrement comme si "la technique" n'était pas une activité pour quelqu'un de plus de 30 ans.

6. Comme pour chaque participant, je vous laisse la sixième et dernière question comme tribune. Vous pouvez l'utiliser ou non et partager avec les lecteurs ce que vous désirez :) 

Damien: Aujourd'hui, plus de 60% des développeurs ne sont pas heureux d'aller au travail le lundi matin. Je mène l'enquête pour comprendre le pourquoi du comment ! Si vous avez des indices, envoyez-nous les éléments à hello@jechercheundev.fr

Raphaël: Je pense qu'il faut aussi aller au delà de la notion de "développeur" : toute personne sachant développer n'est pas nécessairement un développeur professionnel tout comme toute personne sachant parler anglais n'est pas nécessairement traducteur ou interprète. Un comptable ou un commercial sachant coder a juste accès à une plus grande panoplie d'outils pour réaliser son travail ce qui lui permettra d'être plus efficace. Vu l'importance qu'ont pris les ordinateurs dans nos sociétés, on y gagnerait tous à ce que les compétences informatiques soient mieux diffusées dans la société et pas réservées à une population de purs professionnels spécialisés.

Source: lestalentsdalex.com

1. Damien, Raphaël, can you introduce yourselves and tell us who you are… 


Damien: I am a Developper and an Entrepreneur! I started to code when I was in middle school. First, websites in PHP, and then C++ and Java. Following that, I studied and graduated from an Engineering School with a MSc CS in Quebec, 'it was a lot of fun!'. I found out that I had an entrepreneurship mindset whilst I was a student. Today, I am the Founder of JeChercheUnDev.fr (I Am Looking For A Dev), I am building a company which aims to help developers to find their dream job!

Raphaël: I am originally an Engineer, I am now and have been an independent consultant for almost 15 years, after several different experiences in big corporation and start-up.
I write code almost every day, not necessarily with the goal of delivering a finished software but more like a tool to achieve my objectives: automate processus, analyse data or validate concepts of products via a prototype.
I am also a member of the open source foundation Apache and a speaker in the Master's Degree of Electronic Commerce at UPEC where I teach a course about web security to students with a more marketing background.

2. You are developers, what pushed you to become one? 

Damien: Developing is a bit like cooking! We already all know how to do it a bit, and then, we invest time, passion to keep on creating and learning. In the end, I don't feel I chose to become a developer. It is more something that built up along the way.

Raphaël: When I was a child, I saw the birth of the first personal computers (Apple 2, ZX 81, Commodore 64 and other Amstrad...) and I was directly captivated by their capacities. So I started to code in Basic when I was about 10 because it was the only way to make them do something interesting. The rest came naturally, I chose my engineering school to do artificial intelligence and when I discovered the network and the web in 1994, I knew that I would make my career in this field.

3. What do you like the most and the least in your job? 

Damien: The best and most engaging moment is clearly the time we spend with the users. That's why I love to develop mobile apps. There is a lot of discussions and testings etc...
For me, the most annoying time corresponds to the functional part, with the management of specifications etc... When tickets open and come all day!

Raphaël: There are two things I enjoy a lot. On one hand, the very self-satisfaction of success when solving a complicated problem with a simple, elegant and performant code; on the other hand, it is the pleasure to collaborate with users and designers to create a technological solution to a real problem. I agree with Damien on the most annoying parts which are clearly functional activities and project management.

4. We more and more find out about meetups, workshops and training couses for children... What do you think about this new momentum for coding?

Damien: When you are young, you learn with more ease. Things falling into place, way of thinking, reasonings are easier to learn when you are young!

Raphaël: Totally agree with Damien. It is probably very beneficial for a child but it has to stay a voluntary activity and not a constraint.

4a. Do you think it is a real good idea or a false good idea?  

Damien: It is a real good idea!

Raphaël: It is an excellent thing to allow any interested persons, whatever their age, to learn how to code. In the world of developers, there is a strong culture of sharing and continuous learning, firstly between each other with technical meetups and open source projects but more and more with a broader community.
That's why I think it is one of the reasons we see the multiplication of initiatives to learn how to code, we want to share our passion. By the way, in the learning meetup in which I took part, there were more 'tutoring' developers than 'students' wanting to learn!

4b. What advice would you give to people who want to discover and practise? 

Damien: I often advise to start with some courses on OpenClassroom. Trainings like Le Wagon, Simplon or WebForce3 allow to deepen your knowledge. To go further, you can take modules of courses at the CNAM (National Conservatory of Arts and Professions (Métiers)) and by following a formation you can even get an engineering diploma!

Raphaël: Personally, I recommend to set yourself a goal: why do I want to code? Once the objective is set up, it is easier to chose how to start. For example, for someone that would like to develop their own video games, Scratch trainings or Minecraft modding are totally suitable to discover and quickly succeed in doing something; if the purpose is more to make your own web or mobile site, MOOCs like OpenClassroom, CodeAcademy etc... are well adjusted.

5. What do you wish people would stop saying? (the infamous stereotypes... ;)

Damien: We often consider developers for being productive, blue collars. Is it really reductive. We create numerical experiences, we solve complex problems, we are creative. I like to see developers doing product, marketing, communication and other things. By restraining developers, you do not allow them to be happy and satisfied, it is a vicious circle. To break it, I encourage developers to get out of their comfort zones and to excel where nobody expects them.

Raphaël: There are so many stereotypes that it is hard to make a choice! The one that Damien talked about is a real problem. Personally, I have heard during a long time that I should consider an 'evolution' towards positions like project management or classic management, as if the 'technic' was not an activity for someone older than 30.

6. As for every interviewee, I leave you the sixth and last question as a tribune. You can use it or not and share whatever you like with the readers :)

Damien: Today, more than 60% of developers are not happy to go to work on Monday morning. I am investigating to understand the why and how! If you have clues, send us the elements at hello@jechercheundev.fr

Raphaël: I think that we need to go above the notion of 'developer': each person knowing how to develop is not necessarily a professional developer just like every person knowing how to speak English is not a translator nor an interpret. An accountant or a business rep who knows how to code will just have access to a wider variety of tools to realise its job which will allow them to be more efficient. Given the important place that computers took in our society, we would all win if IT competencies where more spread out in the society and not only kept to a population of pure specialised professionals.

A big THANK YOU to you both and to be continued in the next episode, Amélie X

Un TRES GRAND MERCI à vous deux et la suite au prochain épisode, Amélie X

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