MEET: FANCHON MAYAUDON-NEHLIG, A GREAT SPIRIT WHO WANTS TO TEACH EVERYONE CODE

18:37 Amélie 0 Comments

Bonjour lecteurs de juillet, 

L'été est là et c'est donc l'occasion de célébrer un nouveau portrait d'une personne évoluant dans le digital. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir Fanchon Mayaudon-Nehlig, co-fondatrice et co-dirigeante de Coding Days. Rencontrée sur les réseaux sociaux (merci Twitter), Fanchon m'a fait le plaisir et l'honneur d'accepter de répondre à mes questions. Pour en savoir un peu plus c'est ci-dessous que ça se passe!

Hello July readers,

Summer is here and it is the occasion to celebrate a new portrait-interview of a person evolving in the digital world. Today, I would like to introduce you to Fanchon Mayaudon-Nehlig, co-founder and co-director of Coding Days. I met her on social media (thanks Twitter) and she has accepted to answer my questions. To know more about it, please scroll down!

Fanchon Mayaudon-Nehlig - Co-founder and co-director of Coding Days

1. Fanchon (@FanchonMayaudon), peux-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur ton parcours et qui tu es...

Je m'appelle Fanchon, j'ai 27 ans et j'ai un parcours qui m'est apparu pendant très longtemps assez incohérent : j'ai étudié les Lettres et le Management Culturel, j'ai travaillé comme guide dans un Musée d'Art, animatrice et directrice de centre de vacances, professeur des écoles, et social média manager Freelance.
Aujourd'hui, la somme de toutes ces expériences prend sens je me sers de tout ce que j'ai appris dans chacune de ces expériences professionnelles (j'ai travaillé comme Freelance, salariée associative, dans le public). En startup, la pluridisciplinarité est une réelle compétence, et la connaissance de différentes institutions est une force.

2. Tu as créé Coding Days avec Alexandre Zana (@alxzana), d'où vous est venue cette idée? Comment vous êtes-vous lancés?

A dire vrai, c'est vraiment l'affaire d'une rencontre. Alex a lancé dans un premier temps Coding Days (@coding_days) tout seul. Il revenait de Londres où il avait suivi un bootcamp intensif pour devenir développeur après avoir étudié en école de commerce, et il s'est pris de passion pour l'enseignement du code, il avait envie de montrer que c'était pas si compliqué et de donner la formation qu'il aurait rêvé avoir quand il s'est lancé. Il faisait ça de manière un peu artisanale quand je l'ai rencontré au salon VivaTech à Paris en juin 2016.
De mon côté, je travaillais dans le socio-culturel à Nantes, et je suivais de près sur les réseaux sociaux les actualités sur la FrenchTech, et je sentais vraiment le vent tourner, j'avais envie d'en faire partie.
Je me suis retrouvée invitée au salon VivaTech par Orange startup, et il se trouve qu'Alex aussi était leur invité. Il m'a proposé de m'apprendre à coder, et je suis revenue vivre sur Paris.
Dans un premier temps, j'ai travaillé en Freelance sur une mission de conseil en social media management, et peu à peu j'ai commencé à conseiller Alex sur la pédagogie Coding Days.
C'est à ce moment-là que le vent a réellement tourné, nous avons revu l'ensemble des cours proposés, et je me suis associée à Alexandre.
On apprend tous les jours l'un de l'autre, j'ai mis un peu de temps avant de me sentir aussi légitime que lui, mais aujourd'hui ce n'est vraiment plus le cas, j'aime Coding Days et je m'y dévoue autant !

3a. J'ai compris que tu avais un public assez éclectique. Selon toi, pourquoi les gens viennent assister à vos formations? Quelle est votre valeur ajoutée?

Oui, c'est vrai, il n'y a vraiment pas de règle. Tout d'abord on a un équilibre entre les hommes et les femmes, et on est plutôt content car on n'a pas spécialement travaillé sur ce point, même si j'ai l'intuition que le côté "rôle-modèle" parce que je suis une femme joue un rôle.
Nos élèves ont entre 16 et 65 ans pour le moment, ils sont étudiants, bloggueurs, entrepreneurs, salariés ou inactifs. En fait, c'est une super bonne chose, même si c'est plus difficile pour nos mentors en formation car il faut prendre en compte les besoins individuels de chacun. C'est là que notre modèle est fort, puisqu'on garantit un mentor pour 5 élèves, et surtout notre pédagogie active inspirée par la méthode Montessori qui met l'accent sur la manipulation et le plaisir .

3b. Qu'aimerais-tu dire aux personnes qui ont peur de se lancer? Que ce soit naturel (on a tous toujours un peu peur quand on commence quelque chose de nouveau) ou par rapport à l'aspect financier du coût de la formation.

Je voudrais leur dire que je les comprends, parce que j'ai été comme eux ! Mais réellement Coding Days a changé ma vie, et je le vois aussi chez nos anciens élèves qui animent notre communauté. D'abord, je pense qu'il faut démystifier le code, il y a beaucoup de préjugés, notamment celui qu'il faut être bon en maths pour réussir à coder. Chez Coding Days, on se considère comme la formation tremplin, on n'a pas vocation à former de futurs développeurs, donc pas de stress, il n'y a pas de diplôme à la clef ! L'important c'est de prendre du plaisir, et notre pédagogie bienveillante y veille.

4. A ce propos, j'ai récemment interviewé deux développeurs, Damien Cavaillès et Raphaël Luta (cliquez ici pour relire l'interview croisée) qui pensent que les démarches d'apprentissage du code et de sa compréhension sont de vraies bonnes idées. As-tu d'autres éléments que tu souhaiterais ajouter et partager?

Je partage tout à fait la vision de Raphaël Luta quand il dit "toute personne sachant développer n'est pas nécessairement un développeur professionnel tout comme toute personne sachant parler anglais n'est pas nécessairement traducteur ou interprète." Je pense que c'est d'ailleurs tout l'enjeu des prochaines années.
On voit que la plupart des formations au code présentes sur le marché ont pour vocation une professionnalisation stricte des étudiants vers le métier de développeur.
Or, le code étant présent partout, il semble pertinent de diversifier les débouchés. J'aime beaucoup l'analogie que Raphaël utilise avec l'Anglais. Aujourd'hui, l'anglais est nécessaire dans toutes les branches, dans la plupart des métiers, nous l'avons tous étudié, pourtant nous ne sommes pas pour autant tous devenus interprètes. Si on s'était fixé pour objectif de former l'ensemble de la population à l'anglais dans l'optique qu'ils deviennent interprète, on se se serait trompé, et pourtant, on fait ça avec le code !
Je pense que de manière générale, il faut revoir notre façon d'appréhender la formation professionnelle. En France, elle s'oriente principalement vers le sésame du diplôme ou d'une certification, ce n'est pas le meilleur modèle. On scrute avidement les taux d'insertion des étudiants formés au code en oubliant tous les autres : ceux qui ne veulent pas devenir développeur mais qui n'en ont pas moins besoin pour trouver un emploi.

5. Quelles sont les ambitions de Coding Days à court et moyen termes? Avez-vous de nouveaux projets sur lesquels tu peux un peu partager avec nos lecteurs?

L'ambition de Coding Days est de démocratiser l'accès au code pour tous ! On est convaincus que tout le monde peut décoder le numérique et on s'est donné comme mission de permettre à chacun de dépasser ses peurs en créant un environnement d'apprentissage bienveillant.
Réservée aux particuliers dans un premier temps, notre offre s'ouvre aux entreprises et nous collaborons à présent avec de Grandes Ecoles de commerce et de communication : la transformation digitale est partout, touche tout le monde, tout le temps !

6. Comme pour chaque participant, je te laisse la sixième question comme tribune. Tu peux l'utiliser ou non et partager avec les lecteurs ce que tu désires :)

On a tendance à souvent oublier que le code ne sert à rien s'il n'a rien à mettre en valeur. Coder sert toujours une autre cause, un objet, un projet plus grand que lui même. En ce sens, le code n'est pas un facteur d'exclusion mais d'inclusion. Les personnes qui ne codent pas ne tendent pas tous à devenir développeur, l'enjeu réel de la société n'est pas là, il ne s'agit pas de construire des générations de codeurs, mais bien des générations de personnes acculturées au code ! Parce qu'enfin, ce qui est un frein au développement économique, à l'épanouissement des équipes opérationnelles et techniques en entreprise c'est qu'elles ne se comprennent pas.
Il ne faut pas complexer les personnes qui ne codent pas, elles n'ont pas sans doute vocation à devenir expertes, l'important est d'être en capacité de donner un ordre compris à un développeur, de dialoguer avec lui et de construire une relation de qualité.


1. Fanchon (@FanchonMayaudon), can you introduce yourself and tell us more about you...

My name is Fanchon, I am 27 years old and I have a background that felt quite incoherent to me for a long time : I studied Literature and Cultural Management, I worked as a guide for an Art Museum, an animator and director for a holidays centre, a school teacher and as a freelance social media manager.
Today, the sum of all these experiences takes sense and I use everything I learnt in each of my professional experiences (I worked as a Freelancer, an association employee, in the public sector). In a startup, multidisciplinary is a real skill, and the knowledge of different institutions is a strength.

2. You created Coding Days with Alexandre Zana (@alxzana), where did you get this idea? How did you start?

To be honest, it is really the matter of a meeting. Alex initially launched Coding Days (@coding_days) on his own. He was coming back from London where he took an intensive bootcamp to become a developer after having studied in a business school, and he became passionate about teaching coding, he wanted to show that it was not that complicated and to give the training he would have dreamt of when he started. He was doing it in a somewhat artisan way when I met him at VivaTech Paris in June 2016.
As for me, I was working in the social-cultural industry in Nantes, and I was monitoring very closely the news about the FrenchTech, and as I could sense a change in the wind, I wanted to be part of it.
I found myself being invited to the VivaTech fair by Orange Startup, and it happens that Alex was also their guest. He proposed me to teach me code, and I moved back to Paris.
In the first place, I worked as a Freelance on a consulting mission in social media management, and little by little I started to advise Alex about the Coding Days pedagogy.
It is at that time that the wind really turned, we reviewed all the courses offered, and Alexandre and I joined forces.
We learn about each other every day, it took me a bit of time to feel as legitimate as him, but today it is not really the case anymore, I love Coding Days and I devote myself to it as much as him!

3a. I understood that your audience was pretty eclectic. In your opinion, why do people come to follow your courses? What is your added value?

Yes, it is true, there is no particular rule. First of all we have a balance between men and women, and we are quite happy with it as we did not really work on that point, even though I have the intuition that my kind of 'role model' figure as a woman plays a part.
Our students are aged between 16 and 65 years old for the moment, they are students, bloggers, entrepreneurs, employees or unemployed. In fact, it is a really good thing, even though it is challenging for our mentors during the training as they need to take into account everyone's individual needs. It is where our model is strong, we guarantee one mentor for five students and above all our active pedagogy is inspired by the Montessori method which puts the emphasis on manipulating and enjoyment.

3b. What would you like to say to people who are afraid to start? Whether because it is natural (we always have little fear when we start something new) or related to the financial side of the classes costs.

I would like to let them know that I understand, because I was like them! But Coding Days really changed my life and I also see it in our former students who animate our community. First of all, I think we need to demystify code, there is a lot of bias, especially the one about the fact that you need to be good in mathematics in order to success in coding. At Coding Days, we consider ourselves as a springboard formation, we do not have vocation to train future developers, so no stress, there is no diploma at the end! The most important thing is to take pleasure, and our kindly pedagogy takes care of it.

4. On this point, I recently interviewed two developers. Damien Cavaillès and Raphaël Luta (click here if you want to read the interview) who believe that the learning process of code and its understanding are real good ideas. Do you have anything else you would like to add and share?

I totally agree with Raphaël Luta's vision when he says 'each person knowing how to develop is not necessarily a professional developer just like every person knowing how to speak English is not a translator nor an interpret'. I think this is the whole stake of the upcoming years.
We see that almost all code courses existing on the market are meant for a strict professionalisation of the students towards the role of developer.
Yet, as code is present everywhere, it seems relevant to diversify the openings. I really like the analogy that Raphaël is using with English. Today, English is necessary in all branches, in almost every job, we all studied it, however we did not all become interprets. If we had set up the objective to train the entire population in English in the perspective of transforming them into interprets we would have been wrong, yet we do that with code!
I think from a general manner that we need to review our way to apprehend the professional training. In France, it is particularly oriented towards the door opener of a diploma or a certification, it is not the best model. We avidly scrutinise the insertion rate of coding students while forgetting all others: those who do not want to become developers but who nevertheless need the knowledge to find a job.

5. What are Coding Days' ambitions from a short and medium term points of view? Do you have new projects you can share and talk about with our readers?

Coding Days' ambition is to democratise the access to code for everyone! We are convinced that everyone can decode the numeric and we gave ourselves the mission to allow each one to go over their fears by creating a kindly learning environment.
Made for individuals in the first place, our offer now opens to companies and we collaborate with Business and Communication Schools : the digital transformation is everywhere and touches everyone, all the time!

6. As for each interviewee, I leave you the sixth and last question as a tribune. You can use it or not and share whatever you like with the readers :)

We tend to easily forget that code is nothing if it does not have anything to create value for. Coding always serves an other cause, an object, a project bigger than itself. In that sense, code is not an exclusion factor but an inclusive. People who code do not tend to all become developer, the real stake of the society is not here, it does not consist in creating generations of coders, but generations of people acculturated to code! Because in the end what is a brake to the economic development, the fulfilment of operational and technical teams in company is that they do not understand each other.
We should not give people who do not code complex, they probably do not have vocation to become experts, the important thing is to be in capacity to give an order understood by the developer and to dialog with them and to build a qualitative relationship.

Merci beaucoup à toi Fanchon d'avoir accepté mon invitation, j'espère que cet article vous aura donné envie d'apprendre à coder mais surtout à comprendre ce qui se passe derrière toutes ces interfaces digitales qui nous entourent #codingisthenewcool (poke @Aurelie_Jean)

La suite au prochain épisode, Amélie X

Thanks a lot Fanchon for having accepted my invite, I hope this article will have given you the desire to learn code but moreover to understand what is happening behind all these digital interfaces that are around us #codingisthenewcool (poke @Aurelie_Jean).

To be continued in the next episode, Amélie X

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